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Visions d'un jeune trentenaire.
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30 septembre 2015

Battlefield : Supermarket Warfare.

Bordel. C'est juste mon second billet sur ce blog pourri, mais la il est question de pousser un coup de gueule. Et quand on parle de pousser un coup de gueule, on arrête ce qu'on fait et on écrit.

Je reviens d'un supermarché montilien dont je tairai le nom (mais qui nous donne envie de positiver), et si j'avais eu à proximité un fusil à pompe Spas-12 je pense que je m'en serai servi allègrement et sans aucune somation. Puis en plus ce fusil est un fusil italien, donc double win.

Bref. J'ai eu besoin de quelques merdes pour ma survie quotidienne : gel douche, un peu de bouffe, des légumes... Rien de bien transcendant mais d'une nécessité notable (ouais, j'aime prendre des douches et être propre, je me fais la cuisine à peu près équilibrée etc etc). Donc voila, j'y vais pas pour le plein du mois, juste quelques bricoles.

Déjà tu rentres dans le magasin et tu te dis "ouf, c'est pas surpeuplé, y'a moyen que ça aille relativement vite". Relativement. Car à la sortie du rayon "café, biscottes de grand mère et thé vert du Tibet" tu te prends un raz de marée en pleine tronche. Ok mauvais timing, mais au pire c'est pas grave : j'ai que quelques bricoles à prendre ! Dans l'absolu y'a rien de grave ! Comme le disait si bien Frankie Va À Hollywood : RELAX!

Mais le problème de ce putain de raz de marée, c'est que de suite ça devient un gros parcours du combattant pour, je le rappelle, acheter tes merdes dont tu as absolument besoin en plus. Car la tu rencontres toute une faune et une flore anxiogènes et qui te mettent très très vite dans un état ou tu as envie de sortir le fusil pour que tu puisses faire tes courses tranquillou billou !

Sans blaguer. Les gens, quand ils font leurs courses, se croient au musée, ou chez eux, ou même seuls au monde.

Sincèrement, c'est touchant de voir le joli petit couple de bobos drômois se prendre gentiment la tête devant le rayon "commerce équitable" de leur marque de café favorite parce que, je cite : "moi je veux aider la planète et pas toi", "oui mais non ma pupuce d'amour, moi aussi j'ai envie mais pas aujourd'hui lololol".

Ok. Si ça te gênes pas tu auras ton acquis de conscience plus tard, quand tu feras kekette à ta jeune con ce soir, pendant qu'elle essuiera sa transpiration sur ton oreiller en peau de yak, à cause de tes coups de reins endiablés, rythmés par un bon Vincent Delerm de derrière les fagots, le tout éclairé à la simple lueur des bougies fabriqués en cire d'abeille ouzbeks (parce que putain, il faut faire vivre les petits apiculteurs du tiers monde keuuuah). Par contre si tu pouvais éviter d'être dans ton monde pendant que des connards comme moi qui en ont rien à foutre de ton "engueulade" veulent juste leur 3 kilos de cafés ça serait sympathique, mille mercis.

Que dire aussi de la femme avec ses gosses, qui semble porter toute la misère du monde sur ses tristes épaules, le teint pâle et qui ne sait pas ou elle va. Mais vraiment, elle est perdue ! Elle a sa liste de courses dans les mains, tu sens qu'elle a de la bonne volonté, mais elle est plantée tranquillement au carrefour des rayons (ohoh jeu de mots) et tu as l'impression qu'elle attend une apparition divine qui lui dirait d'une voix caverneuse : "les tampons que tu cherches sont la baaaaaas ma fille". Son expression faciale me fait penser à une gazelle qui se serait pointée à une surprise party de lions : la gueule grande ouverte de peur et le regard vide. Elle j'aurais presque eu envie de l'aider, mais ne reste pas planter la, qu'est ce que tu fais? Tu reboot ton cerveau? Tu essaies de le redémarrer en mode sans échec comme un ordinateur? Tu prends les articles les uns après les autres de ta liste et tu vas les chercher, mais pitié ma sœur : ne reste pas plantée la comme un lampadaire.

Après y'a les jeunes pouffiasses qui pensent qu'être dans un supermarché et le lieu idéal pour passer des coups de fils à leur best friend, leurs potes et y raconter leur vie. Certes, ça m'arrive aussi d'appeler mes potes en plein coup de feu pour leur demander combien je prends de bières, de bouteilles de vin, de chips etc. Mais certainement pas pour y raconter ma vie en plein milieu d'un rayon surgonflé par des personnes qui sont à la base ici pour faire leurs courses. Surtout ne bouge pas ma fille, mes premières cartouches seront sans doute pour toi (et pour ton pote Djayzone qui t'as bien faite grimper au rideau la nuit dernière, merci de raconter ta vie ailleurs).

"Tu veux savoir ce que je fais de ton téléphone?"

 

Puis y'a la catégorie que je préfère : le touriste.

Le touriste se définit simplement comme une personne qui vient au supermarché pour faire ses courses normalement. Il est la avec son petit caddie normal. Il a sa petite liste (bien qu'optionnelle) dans ses petites mains normales. Mais bordel de merde, t'es pas dans un musée ! Tu visites pas les rayons ! Tu regardes pas les quinze sortes de jambon comme si tu avais un choix vital à faire ! Tu marches pas à -2 à l'heure ! Tu t'émerveilles pas devant un stand rempli de yaourts !

  • Chérie regarde, t'as vu ils ont changé l'emballage du sopalin,
  • Oui j'ai vu, je préférai avant, c'était plus clair !
  • Ouais, puis la le choix des couleurs c'est affreux, pourquoi ils en font plus avec les motifs dessus?
  • Oh mais regarde, y'en a un nouveau la bas, chouette !
  • Oui mais cette marque ils font pas quadruple épaisseur ! Puis il est bleu !
  • Putain dégueulasse, quel manque de gout du fabriquant.
  • Ouais c'est sans doute pour se démarquer, mais moi ça ne me plait pas non non non.
  • Au final on prend quoi?
  • Je sais pas... Tu sais quoi? On ira le prendre chez Edouard.
  • Ah ce sacré Edouard, on y voit plus clair chez Edouard (Leclerc... relololol).

Et c'est une version courte.

Donc la  on a le côté contemplatif du mec qui pense trop et qui cherche un sens à tout ce qu'il voit. Mais y'a pire dans la case du touriste : le touriste seul au monde, qui essaye d'imiter Tom Hanks dans Cast Away. Ce type la de personne tu as juste envie -en gros- de lui claquer un front kick au niveau de la nuque quand tu le croises. C'est le mec qui, comme le mec qui analyse tout, marche à 2 à l'heure avec son petit caddie, sa petite liste dans ses mimines mais qui s'en fout royalement des autres. Il voit les gens speeder, être un peu en galère, mais lui il s'en fout. Il est dans son monde, il reste planté la et pour lui c'est normal. Il est dans sa bulle ou plus rien n'existe en dehors de cette dernière. Il le sait qu'il fait chier, mais c'est pas grave, lui il a le temps. S'il le pouvait il ferait ses courses avec une vieille Kro dans les mains, en combo short Adidas, le marcel, et chaussettes-tongs quoi. Rien ne le touche, il est impassible, il s'en branle complètement. Il est dans son musée de javel, de saucisson, de courgettes, d'ampoules, il voit que toi tu as pas que ça à foutre, mais il s'en branle totalement et il y est bien.

"Je suis, le manque total de patience de MrTriad."

 


Simple coup de gueule.

Ne m'offrez jamais de fusil, jamais.

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Commentaires
D
Haaaa les courses au supermarché ... là où tu te rends compte que la France qui regarde la téléréalité assidument, celle qui vote FN, celle qui prend des crédits sans se rendre compte des enjeux bah elle existe en vrai.<br /> <br /> J'espère pour toi que y'a pas un teubé qui fera carnage à Soleil Levant sinon le GIGN risque de débarquer chez toi ;)
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